2019-02-01 16:35:31 - L’affaire Benalla-Macron rebondit une fois encore avec la publication d’enregistrements dans lesquels Benalla jouit d’être protégé par Emmanuel Macron. Un soutien que tout le monde devinait au regard des événements et qui est confirmé bien malgré lui par le principal protagoniste de ce scandale d’Etat. Benalla n’a pas respecté les conditions de sa mise en examen. Benalla a clairement menti devant les parlementaires. Benalla demeure la clé d’un système macronien putride qui cache de lourds secrets. La vérité entière – aussi hideuse soit-elle – doit apparaître au grand jour.
Petite conversation dans un club sélect parisien le 26 juillet 2018.
« Le patron (Emmanuel Macron), hier soir, il m’envoie un message, il me dit: “Tu vas les bouffer, t’es plus fort qu’eux, c’est pour ça que je t’avais auprès de moi. Je suis avec Isma (Ismaël Emelien, conseiller spécial du président, ndlr), on attend Le Monde, etc”».
« Donc le patron nous soutient ? »
« Ah ben il fait plus que nous soutenir. Il est comme un fou. (…) C’est énorme quand même » répond hilare un certain Alexandre Benalla. Son acolyte Vincent Crase avec qui il discute du scandale en cours semble plus ennuyé, mais Benalla sait qu’il a l’entière protection du président Macron. La preuve, il rencontre Crase alors que sa mise en examen le lui interdit…
Un Benalla qui garde l’onction présidentielle et celle de Brigitte Macron et du fameux Ismaël Emelien dont il est question plus haut. Un homme notamment soupçonné d’avoir rendu les passeports diplomatiques bien utiles pour le business africain de Benalla… Ces soutiens sont explicitement revendiqués par l’ancien garde du corps de Macron quand son ami Crase lui demande : « T’es soutenu par qui ? ». Le couple présidentiel ne lâche pas Benalla et leur roquet « Isma » est celui qui le « conseille sur les médias et compagnie » (en plus de Mimi Marchand, la papesse de la presse people et intime de Brigitte Macron…). Bien entendu, l’Elysée dément, mais combien de mensonges l’Elysée a-t-il démenti depuis le début de cette affaire ?
Autre morceau choisi, Benalla prouve une fois encore qu’il ne risque rien et qu’il s’amuse même de la situation. « C’était un film l’histoire quand même, hein? » lance-t-il à son pote pas très rassuré qui lui répond « Ah ben c’est un cauchemar, oui ! Un film d’horreur ». Rien de tout cela pour l’homme à tout faire de Macron qui rétorque : « C’est une bonne expérience (…). À 26 ans, si tu veux, y a pas grand monde qui vit… qui provoque deux commissions d’enquête parlementaires, qui bloque le fonctionnement du Parlement…» et d’ajouter « Lui, (Emmanuel Macron), ça le fait marrer, Lui, il est mort de rire. Nerveusement, mais ça le fait marrer. Ça le choque pas plus que ça. Il dit: “On est entouré d’une bande de débiles. Si demain, il y a une (…) crise, comment ça va se passer quoi? (…) Écoute, si demain il y a un truc vraiment beaucoup plus grave, qu’est-ce qu’il va se passer? Ils vont réagir comment tous ces cons ? ».
C’est du très lourd ! On reconnaît Macron dans toute sa splendeur jupitérienne. Il prend les gens, tous les gens pour des « cons » comme avec ce pseudo grand débat qui n’est qu’une rampe de lancement pour la campagne européenne de la Macronie. Un président qui prend les Français pour des « cons » en assurant qu’il a juste échangé avec Benalla pour lui demander comment il allait après sa descente aux enfers. Un président qui prend les gilets jaunes pour des « cons » en les réprimant à coup de grenades et de flashballs alors qu’il n’a rien trouvé à redire aux agissements des faux flics Benalla et Crase. Un président qui laisse un garde du corps être habilité secret défense (pourquoi ?) et passer des contrats privés avec un oligarque russe pour la coquette somme de 1,2 million d’euros. Macron finira par être pris par la peau du coup. Espérons pour lui que ce soit la justice qui s’en charge, car si ce sont les Français directement, sa fin pourrait être tragique mais pas foncièrement imméritée.
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